L’univers du marketing relationnel évolue à une vitesse grand V. Ici, Charles-Henri Nedjar explique comment tirer votre épingle du jeu.
Charles-Henri Nedjar vous explique l’évolution du marketing relationnel et comment il est possible de l’intégrer, dans le respect des meilleures pratiques
Charles-Henri œuvre depuis plus de 14 ans en tant qu’expert et stratège en marketing relationnel. Son leadership et sa grande connaissance des relations d’affaires ont fait de lui un joueur clé dans l’industrie. Au cours des dernières années, il a parfait son expérience dans le domaine de l’impression, des communications électroniques ainsi que plusieurs nouvelles technologies émergentes. Au fil des ans, il a reçu de nombreuses formations, dont une particulière réservée aux futurs leaders CGI. Cette formation internationale a pour but de développer le leadership et l’expertise dans plusieurs segments comme la sécurité où il a rencontré des leaders internationaux de très haut calibre, gouvernements, entreprises et FBI. Il a accompagné des dirigeants et équipes de différents secteurs dont bancaire, financier, commerce, spectacle et services.
Toujours à l’avant-garde et en analyse des technologies futures, il s’assure que son département soit à l’affût des tendances et que toute nouvelle technologie ayant un potentiel marketing soit accessible à sa clientèle. Il privilégie le mode partenaire et la gestion de projets en collaboration avec les différentes équipes qu’elles soient dans sa propre entreprise, chez le client ou chez les fournisseurs.
Découvrons, plus en détail, qui il est.
Parle-nous de ton parcours. Comment en es-tu venu à te spécialiser en marketing relationnel?
À l’origine, je suis un passionné des arts, j’ai étudié les arts anciens et je suis diplômé en tant qu’expert en antiquités du 18e et du 19e siècle.
Je souhaitais poursuivre dans ce chemin, mais en cours de route j’ai été interpelé par un projet qui révolutionnait le domaine du design, transformait l’approche et permettait à des designers d’utiliser un logiciel via le web afin de réaliser leurs créations.
Cette solution m’a ouvert la porte au monde créatif, des agences et au marketing traditionnel et relationnel. C’est ce même projet qui m’a transporté en Amérique où, depuis, j’y ai élu domicile et famille.
MG Production a développé mon approche client, mon écoute et mon empathie lors de rencontres avec divers joueurs entre Montréal, Toronto, Vancouver et New York.
Ces rencontres m’ont permis d’échanger avec des leaders de l’industrie de l’impression et des communications à données variables.
Je suis donc un amateur, c’est-à-dire un amoureux de l’art et de ses dérivés, mais ma force reste dans l’appréciation, l’analyse et l’évaluation de celles-ci.
Mon passage au grand CGI a su apporter la dynamique et la force de gestion ainsi que l’aspect ultra important et pertinent de la sécurité informatique et des données.
Voici donc le parcours qui a permis de passer de l’étape de cocon jusqu’au déploiement total avec SOGICA où je suis directeur marketing en charge et participe activement au développement du relationnel imprimé et électronique, services UX/UI, conseils et gestion de campagnes.
C’est ce qui fait de moi aujourd’hui un spécialiste en marketing relationnel.
Le marketing relationnel est très impacté par la nouvelle réalité entourant la sécurité des données et le respect de la vie privée. Comment vois-tu la pratique évoluer?
Lorsque j’étais pour CGI, j’ai eu la chance de participer à plusieurs événements. Au marketing, nous avons été approchés afin de préparer des campagnes de sensibilisation à la sécurité informatique, car CGI est une entreprise qui forme et informe en continu ses employés à la sécurité informatique dû à la nature de ses activités et de ses clients privés, mais aussi publics telles que divers gouvernements, les forces armées canadiennes et américaines ou le FBI.
J’ai donc rencontré, lors de formations pour les leaders ou lors de rencontres mondiales pour la sécurité, des experts de renom en sécurité informatique.
Culture de sécurité qui s’est transmise lors de la création de SOGICA. Ces mêmes valeurs concernant la sécurité se sont transformées et ont évolué lors de la mise en place de notre certification SOC II.
Je crois que toutes les entreprises doivent mettre en place des processus de contrôle des données et de l’information. Elles doivent se doter de procédures claires et bien répertoriées afin qu’elles ne soient pas seulement vues lors de leurs créations, mais revues périodiquement et qu’elles évoluent avec la nouvelle réalité qu’apportent les données.
Le respect de la vie privée est autant important que la sécurité de celle-ci. Nous devons garder à l’esprit que de bien s’adresser à un individu est comme le rencontrer dans la vie réelle. Nous ne dirions pas : Ah bonjour Jean! Toi qui adhères au produit x, parfum y et qui aime a, b, mais davantage C. Du moins pas à l’œil public.
Je crois que l’intelligence de l’information que nous détenons nous permet une approche respectueuse et intelligente avec un produit qui saura plaire à Jean sans l’exposer au monde environnant sans son plein consentement. Elle parle d’une façon moderne et intelligente via les canaux qu’elle écoute au moment opportun.
Tous ces changements requièrent une expertise de plus en plus pointue. Dans ce contexte, quelles compétences sont requises au sein des équipes de marketing relationnel?
Le marché évolue rapidement, nous évoluons autant rapidement et c’est une transformation liée de près.
C’est de même pour nos équipes évoluant dans cet écosystème et tout passe par l’écoute de l’employé et ses aspirations ou intérêts. De là, nous pouvons ouvrir un dialogue sur l’évolution de la pratique et de ses possibilités. Une fois l’intérêt compris, nous nous assurons de former l’employé sur sa spécialité actuelle afin de renforcer son expertise et de nous assurer qu’il reste au-devant du mouvement, mais aussi le préparer à de nouvelles réalités et le former dans ce sens. Ceci est la partie évolutive de ce cycle. Il est important de ne pas oublier que le contexte actuel demande une expertise de plus en plus pointue, mais apporte aussi une difficulté à recruter, car il y a moins de candidats. C’est donc important aussi d’élargir l’expertise et de créer des postes pouvant relier leurs champs d’expertise et aussi s’épauler dans les moments où le besoin y est. Une équipe est optimale lorsque tous ses membres, toutes les cellules, peuvent bien communiquer, se relever et fonctionner en symbiose.
Tu as récemment joint le conseil d’administration de l’AMQ. Qu’est-ce qui t’a poussé à t’impliquer?
Comme vous avez pu le constater lors des questions précédentes, tout est question d’ouverture, d’écoute et d’évolution. Il en va de même pour moi. J’ai su rencontrer et je rencontre des gens extraordinaires. Nos clients sont des experts qui nous apportent aussi beaucoup via les multiples défis et situations qu’ils vivent. C’est notre plus grande source de sagesse et d’expertise. Je suis heureux de voir à quel point nous sommes entourés de clients qui ont à cœur le consommateur, l’écoute et le respect qu’ils ont pour lui. Nous baignons avec les différents niveaux d’experts : Agence, Direction marketing, département créatif, producteurs, RH, ventes, spécialistes des achats et de la mise en marché, leaders technologiques, techniciens et techniciennes en marketing. Tout ceci nous fait grandir chaque jour et nous travaillons tous de pair afin d’apporter les outils et les solutions qui vont améliorer et faciliter notre quotidien.
Ce qui manque à mon évolution c’est de rencontrer d’autres experts au cœur de ce mouvement avec lesquels je serai en mesure d’apprendre et évoluer.
Je crois fermement que l’expertise assise à cette table m’apportera beaucoup. Aussi, et parallèlement à cela, je pourrai à mon tour donner à cette même table, mais plus encore… ceci me donnera la chance de partager avec les membres de l’AMQ qui ont les mêmes intérêts que ce conseil d’administration : C.-à-d. l’évolution du Marketing relationnel.
Rédaction par l’agence Dialecto